Du leadership au leadership transformationnel

Le concept du leader situationnel apte à s’adapter aux personnes et au niveau de maturité de l’entreprise; plus ou moins directif, plus ou moins persuasif, collaboratif ou délégatif, qui personnalise son mode de management à l’organisation, aux équipes transverses, multiculturelles, dispersées sur plusieurs sites ou en télétravail, à vécu.
Il laisse maintenant sa place à un leadership plus inspiré

Le leadership transformationnel.
La personnalité du manager transformationnel possède des atouts et des qualités qui lui permettent d’accompagner le changement et de lever les résistances.
Voici son portrait-robot

Le leader transformationnel est apte à conduire le changement
Le leader transformationnel est une personnalité dont le point fort n’est pas de s’adapter à toute épreuve – comme c’est le cas du leader situationnel – mais de communiquer sa vision.
Exalté, doté d’une grande intelligence émotionnelle, ce type de manager fédère.
Son potentiel de leadership venant de sa passion qu’il transmet « de manière sincère et émotive », En conséquence, les personnes qui l’entourent embrassent sa cause. Influence, inspiration, motivation ou encore stimulation intellectuelle sont les mots-clés qui définissent ce type de leadership, particulièrement apprécié dans la conduite du changement.

Le leader transformationnel s’appuie sur ses émotions
Aussi proche de ses collaborateurs que le manager situationnel, le transformationnel a quelque chose en plus,
qui constitue la base de son leadership. Il s’agit de l’émotion.
Cette qualité, à savoir la sensibilité exacerbée du leader, est plutôt nouvelle lorsque l’on aborde une fonction directionnelle. Loin d’être incompatible avec le poste de manager, elle serait même un atout pour mettre les collaborateurs en confiance dans un environnement instable.

Le leader transformationnel connaît les autres et se connaît lui-même 
Son empathie et son appétence pour les émotions positives lui permet d’affronter et de gérer sereinement les changements permanents.
Son intelligence émotionnelle lui permet, en situation de changement, de « conjuguer avec les résistances initiales
et le temps d’adaptation dont ses troupes ont besoin pour retrouver leur zone de confort. »
Ce leader se connaît suffisamment pour gérer les émotions des autres, mais aussi pour gérer les siennes, faculté indispensable « du fait de la grande quantité d’émotions en période de changements d’importance au sein d’une organisation ».
Exalté et passionné, le manager transformationnel communique ses émotions, mais surtout il les canalise et les maîtrise parfaitement, pour « maintenir les équipes dans un état de changement continu ».
En fait, son intelligence émotionnelle lui permet non pas de s’adapter aux freins de chacun comme le ferait un leader situationnel, mais de lever ces freins au profit d’un changement accepté, voire apprécié.

Un rapport nouveau aux émotions dans l’entreprise
Finalement, cette rationalité pure et dure qui caractérise le management traditionnel, l’effacement des émotions
au sein des fonctions de décisions semble de moins en moins adapté aux organisations en mouvement constant.
Du management situationnel au management transformationnel, il n’y a qu’un pas…concrétisé par un rapport nouveau aux émotions dans l’entreprise.
Le leader transformationnel a toujours existé mais c’est aujourd’hui, en plein bouleversement économique et sociétal, qu’il trouve sa place.


Source article Cadre Dirigeant Magazine, - janvier 2022 - Christelle Ibach
conférence organisée en mai dernier par les Affaires Brio (Canada), en partenariat avec HEC Montréal,